LE « QASSAM » COMME TECHNIQUE DE MANIPULATION MENTALE DES PALESTINIENS

Publié le par Ofek

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Au cours du mois de mai 2007, les palestiniens de la bande de Gaza ont déversé de manière incessante des roquettes qassam sur la ville de Sdérot, sans jamais s'interroger sur le point de savoir si l'acte était ou non conforme aux règles de la morale humaine.

Pour les palestiniens, les tirs de roquettes apparaissent comme étant un moyen d'évincer les juifs d'une terre qu'ils considèrent leur appartenir. Il n'est dès lors pas besoin d'intellectualiser le mécanisme, un peu comme si les ressortissants de la bande de Gaza se programmaient eux même la réalisation d'un objectif unique : « chasser les juifs de Palestine ».

A cet égard, l'envoi de roquettes « qassam » sur l'Etat hébreu présente de nombreux avantages : outre l'utilité en terme de dégâts matériels et humains, le mot même de « qassam » structure mentalement et psychologiquement les palestiniens au regard de l'objectif.
 
Tout d'abord, le nom de « qassam » est emprunté au Cheikh « Izz al Din al qassam » né en Syrie en 1882 qui a ouvré, dans la première moitié du 20ème siècle, à l'avènement d'un Etat islamique en Palestine au moyen du Jihad.
Le Cheikh « Izz al Din al qassam » a lutté contre l'autorité mandataire Britannique qui avait marqué son accord pour la mise en place d'un Foyer National Juif en Palestine et est devenu un martyr après son décès survenu en novembre 1935 lors d'un combat contre l'armée britannique.
 
La disparition de cette figure de la résistance palestinienne a conduit au déclenchement d'une grève générale pour stopper l'immigration sioniste et la vente de terre aux juifs et aujourd'hui, l'article 7 de la Charte du Hamas (qui reprend les fondements historiques du mouvement) rappelle que le Hamas « est un maillon de la chaîne de la lutte contre l'envahisseur sioniste qui remonte à l'émergence du martyr d'Ezzedine El Qassam ».

Ainsi, dans l'esprit des palestiniens, l'emploi du mot « qassam » est un moyen de se souvenir de ce fondateur de la résistance palestinienne.

En outre, et toujours en l'honneur de ce résistant palestinien, le nom de « Brigades Izz al Din al Qassam » a été donné à la branche armée du Hamas chargée de mener des actions contre Israël, à l'origine de nombreux attentats anti-israéliens tel celui perpétré le 15 mai 2002 à quelques mètres de la résidence d'Ariel Sharon, destiné à montrer la capacité du Hamas de frapper durement Israël y compris à proximité du domicile des dirigeants et « faire de l'horreur, le pain quotidien des israéliens ».
Ce sont encore les Brigades al Qassam qui ont revendiqué l'attentat suicide en juin 2003 à Jérusalem ouest faisant 17 victimes.

Or, c'est précisément l'un des chefs des brigades « al qassam », en l' occurrence Salah Sahade, qui a mis au point les missiles portant le nom de « qassam ».

Ce dernier a été tué le 29 mai 2002 par un raid de l'armée israélienne à Gaza mais une fois encore, le mot « qassam » symbolise la résistance palestinienne, immortalise les responsables du mouvement et prolonge l' action des brigades « al qassam » sur le territoire israélien.

Enfin, l'utilité majeure du mot « qassam » tient à sa résonance de type transcendantal dans l'inconscient palestinien.
 
Le mot « qassam » vient du mot arabe « el qassam » qui signifie « prêter serment sur l'honneur ou sur Dieu » ou encore « jurer par Dieu » c'est-à-dire promettre solennellement en prenant Dieu à témoin.

Aussi, chaque « qassam » envoyé sur Israël demeure, dans l'esprit des palestiniens, le rappel de la promesse faite à Dieu de chasser les juifs de Palestine, en parfaite conformité avec les objectifs du Hamas.
 
La Charte du Hamas a, en effet, adopté les règles de l'Islam pour ce qu'il en est de la foi et de l'idéologie (article 4 Charte Hamas) ou encore du mode de vie (article 5 Charte Hamas).
Le mouvement a fait allégeance à Allah et à sa voie pour hisser la bannière de l'Islam sur chaque pouce de la Palestine (article 6 Charte Hamas) et affirme qu'Allah est son but, le prophète son modèle, le jihad sa route et la mort pour la cause d'Allah son plus haut souhait (Article 8 Charte Hamas).
La Palestine est une terre musulmane et aucune parcelle ne peut être dilapidée ou abandonnée à un autre (article 11 Charte Hamas).
 
Les dirigeants israéliens doivent donc bien comprendre que La lutte contre l 'envoi de « qassam » vise bien évidemment à assurer la sécurité des habitants de Sdérot mais encore à révéler la fausseté du message religieux palestinien.
 
Autrement dit, la lutte contre les qassam n'est rien d'autre qu'une lutte contre la promesse que les palestiniens ont faite à Dieu de chasser les juifs de Palestine.
 
Si effectivement Israël remporte ce combat, la population palestinienne prendra conscience de la manipulation mentale dont elle fait l'objet et utilisera alors les tunnels creusés sous la frontière égyptienne, non pour acquérir des armes de guerres ou des matériaux nécessaires à leur fabrication mais simplement acheminer des vivres ou les moyens d'aménager un espace de paix.
 
Maître Bertrand RAMAS-MUHLBACH sur : http://www.israelinfos.net/archives/anpo070528.htm
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