La morale immaculée des faiseurs de paix, un raccourci vers la guerre

Publié le par Ofek

 
« La véritable nature du "conflit arabo-israélien" – une agression génocidaire perpétrée par des Arabes et d’autres musulmans contre une démocratie pacifique – s’est montrée dans toute son horreur, le 6 mars au soir, quand un Palestinien est entré dans une yeshiva de Jérusalem, a tué par balles huit jeunes gens et en a blessé neuf autres, avant d’être abattu.
La nature de la société gazane s’est également montrée dans toute sa "splendeur", le même soir :
Les rues de Gaza se sont emplies d’une foule de milliers de gens… Beaucoup d’habitants se sont rendus dans des mosquées de Gaza City et du nord de Gaza pour réciter des prières d’action de grâces. Des hommes armés tiraient en l’air pour célébrer l’événement et d’autres distribuaient des bonbons aux passants.
 
Le Hamas a déclaré qu’il « bénissait l’opération », et qu’elle « ne serait pas la dernière ».
Le Jihad Islamique, lui aussi situé à Gaza, y est allé de sa tirade : « Nous saluons cet acte héroïque et soutenons ceux qui l’ont réalisé. »
 
Entre temps, en Cisjordanie, on a étrangement attribué au Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, une « condamnation » de l’attaque, alors qu’il semble qu’il ait seulement publié une déclaration selon laquelle il « condamne toutes les attaques qui visent des civils, qu’ils soient palestiniens ou israéliens ».
L’organisation des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, qui dépend d’Abbas, a été plus explicite dans une déclaration publiée dimanche [9 mars] à Ramallah, exprimant un total soutien pour ce qu’elle appelle une attaque « héroïque ».
 
Al-Hayat Al-Jadida, journal officiel de l’Autorité Palestinienne, a été, lui aussi, sans ambiguïté en insérant en première page une photo du terroriste tué, illustrée par une légende le qualifiant de shahid (martyr).
 
Mais si Abbas, favori de Condi Rice et de l’administration Bush et "partenaire de paix" du gouvernement Olmert, a éprouvé le besoin de publier une déclaration, relativement abstraite et de tonalité modérée, ni les dirigeants de Gaza, ni surtout la populace, n’ont fait preuve d’une telle réserve.
 
Et le fait que Gaza, ou le "Hamastan", soit une société ignare, profondément éduquée à la haine, n’a pas empêché le correspondant du New York Times, Steven Erlanger, de s’y rendre la semaine dernière [du 3 au 6 mars], pour réaliser quelques scoops anti-israéliens.
 
Dans un reportage envoyé le 6 mars, avant l’attentat de Jérusalem, Erlanger se référait à l’« incursion militaire israélienne de 48 heures », effectuée quelques jours auparavant, « qui avait tué près de 100 Palestiniens », et affirmait : « Ici, les habitants ont été horrifiés par le nombre de civils qui, croient-ils, ont été tués… ».
Bien qu’il ait certainement été au courant des célébrations gazanes antérieures qui avaient suivi des massacres délibérés d’Israéliens, Erlanger n’a pas pris la peine de demander à ces habitants si cette expression d’« horreur » pour la mort de civils, concernait toutes les catégories de civils, ou une seule d’entre elles.
Au lieu de cela, tout ce qu’il a été capable de faire a été cette concession au "traitement impartial" [de l’information] :
« Des contestations persistent à propos du nombre de morts civils non impliqués dans les combats : la moitié et plus, selon les responsables palestiniens, bien moins de la moitié, selon les responsables israéliens ».
 
Il va sans dire que, pour Erlanger, la parole des responsables palestiniens – entendez, le Hamas -, a le même poids que celle des Israéliens ; le Times et d’autres médias libéraux ne donnant jamais le plus infime signe d’assentiment au bénéfice d’une démocratie parlementaire, comparée aux organisations terroristes qui l’attaquent.
 
Mais les intentions d’Erlanger vont bien au-delà du fait de mettre Israël sur le même plan moral que le Hamas et la société qu’il a aidé à façonner.
Il cite une certaine Mirvat Abu Shabak, fille d’un général du Fatah qui a fui Gaza après les tentatives d’assassinat dont il a été l’objet.
« Nous étions en train de dormir, pendant la nuit, quand il y a eu de nombreux tirs… Un tireur israélien embusqué a pris position dans la maison voisine ; il pouvait me voir comme je pouvais le voir. »
Selon Mirvat Abu Shabak, le tireur israélien s’en est pris à deux de ses jeunes enfants qu’il a tués de sang-froid [*] – à peu près comme les soldats israéliens qui, en 2000 à Gaza, ont été presque universellement considérés comme ayant tué l’enfant Mohammed Al-Dura, par pur plaisir, dans des circonstances qui se sont, depuis, révélées être une contrefaçon et une calomnie.
 
Mais Erlanger n’a pas posé de questions exigeantes à son interviewée parce qu’il a trouvé quelque chose d’aussi valable : Abu Ghraib, "preuve" que ce sont les militaires occidentaux – entendez : américains ou israéliens – qui sont brutaux et cruels, et que, selon la conception du monde des lecteurs libéraux du Times, on ne doit pas se défendre contre le terrorisme, parce que cela ne mène qu’à tuer des gens, à les rendre furieux, et à faire de vous un criminel.
 
En effet, Erlanger cite des Gazans qui approuvent la "résistance" à Israël, sans se demander ce que ce mot veut dire, maintenant qu’Israël a quitté Gaza, ni en quoi les roquettes qui pleuvent sur des civils en territoire israélien souverain constituent un acte de "résistance".
 
Mais cela entraînerait Erlanger trop loin des dévotions libérales à propos de l’"occupation" ; quiconque se demande pourquoi le désir des Gazans pour le sang israélien demeure si puissant, même après l’"occupation", devra prêter attention à l’endoctrinement antisémite génocidaire que les habitants de Gaza (et ceux de Cisjordanie) continuent à subir sans interruption dans les mosquées, les écoles et les médias.
 
Mais pour le cerveau libéral, [une telle démarche intellectuelle] serait pleine d’implications déplaisantes, à savoir :
 
Qu’Israël et l’Autorité Palestinienne/Hamastan ne sont pas au même niveau moral ;
Qu’Israël est dans son droit quand il combat la terreur ;
Que les Palestiniens pourraient vouloir faire aux Juifs presque exactement ce que les nazis leur ont fait ;
Et qu’en faisant constamment preuve de confiance et de "compréhension" envers les Palestiniens, on les aide en fait à atteindre leurs buts.
 
Un imbroglio que même Steven Erlanger, audacieux explorateur de Gaza, se gardera bien de sonder.
 
Mais s’il est déjà suffisamment dommage que des libéraux fassent preuve de telles attitudes, c’est pire encore quand une administration américaine soi-disant conservatrice, qui prétend mener une Guerre contre la Terreur, parle d’Israël et de ses agresseurs en les situant au même niveau moral, fait preuve de la même obsession pour "les Palestiniens" et du désir que leur culture malade bénéficie d’une pleine indépendance politique.
 
La Secrétaire d’Etat Rice, qui était en Israël dernièrement, est allée jusqu’à obtenir qu’Israël renoue le dialogue avec Abbas, et a réitéré sa confiance qu’Israël et les Palestiniens pourront parvenir à un accord final de paix vers la fin 2008.
Sa croyance en cette paix n’a jamais faibli, ni après que le Hamas ait remporté les élections palestiniennes de janvier 2006, auxquelles il avait participé grâce à son insistance, ni quand des armes, des explosifs et des terroristes entraînés s’étaient déversés par la frontière entre Gaza et le Sinaï, abandonnée par les Israéliens, ce qu’elle avait contraints à faire.
 
La foi de la Secrétaire d’Etat en cette "paix" entre un allié démocratique et l’entité terroriste qui l’attaque a suivi son cours au milieu de la montée en flèche des attaques de roquettes, et elle est restée intacte, il y a peu, quand des fusées Grad, de fabrication iranienne, ont bombardé Ashkelon, et bien qu’Abbas ait déclaré à un journal jordanien qu’il n’avait jamais abandonné la voie de la violence, qu'il ait catégoriquement rejeté Israël en tant qu’Etat juif, et envisagé un autre gouvernement d’union nationale avec le Hamas.
 
Pour "honorer" la présence de la Secrétaire d’Etat américaine, Israël a stoppé son offensive, drastiquement retardée, contre la terreur à Gaza et contre le Hamas, que Rice a aidé à porter au pouvoir et protège régulièrement de la possibilité d’une sérieuse action militaire israélienne, et auquel elle a donné, une fois de plus, une chance de récupérer et de se reconstruire pour le prochain round, qui sera encore plus meurtrier.
 
C’est pourquoi le fait que, la nuit du massacre de la yeshiva, Bush ait appelé Olmert pour lui dire que « cette attaque barbare et méprisable contre des civils innocents mérite la condamnation de toutes les nations », ne nous est d’aucune aide.
Il eût été beaucoup plus utile que Bush condamne ne serait-ce qu’en en parlant - non seulement cet acte spécifique, mais la dépravation génocidaire de la culture palestinienne dans son ensemble, qui permet à des gens de distribuer des bonbons après un massacre, de donner des noms de terroristes-suicide à des rues et à des écoles, et d’inculquer des passions meurtrières même à des petits enfants.
 
Si Bush voulait bien faire preuve d’assez de sincérité et d’intégrité pour regarder en face cette réalité – celle de quinze ans d’aide et de sollicitude massives qui n’ont engendré que corruption sans cesse aggravée, fanatisme, violence et haine – il se pourrait qu’il doive se demander s’il est moral ou sage de continuer à empêcher Israël d’agir contre la terreur et de le pousser à "négocier" sa viabilité future avec ses ennemis jurés.
 
Il aurait dû non seulement appeler Olmert le 6 mars pour lui présenter ses condoléances, mais aussi Abbas, le lendemain, pour s’enquérir de la raison pour laquelle l’organe de presse officiel de l’Autorité célèbre, en Une, comme un héros religieux, ce meurtrier de masse.
 
Il devrait se demander pourquoi un président des Etats-Unis, qui prétend admirer le peuple juif et se soucier de lui, le pousse à nouveau sur le chemin mortel de la conciliation, et quel intérêt les Américains peuvent bien avoir à permettre à la terreur palestinienne de prospérer et d’être florissante, tout en prétendant que la terreur du Fatah n’existe pas et que ceux qui sont à sa tête sont des hommes d’Etat honorables.
 
Mais pour accéder à ce niveau de franchise, Bush, Rice et leur administration devront dépasser leur quête des faveurs arabes et européennes, ou l’aveuglement de ceux qui se veulent libéraux, abandonner leur politique destructrice envers Israël, mesurer les conséquences réelles de la culture génocidaire palestinienne, et se demander si l’Amérique doit assister et blanchir une telle société, et promouvoir ses objectifs politiques.
 
Un bon point de départ serait la campagne contre le génocide du Centre pour la Liberté, de David Horowitz, qui affronte la réalité des objectifs djihadistes cataclysmiques et le fait que, comme le remarque Robert Spencer, « la société la plus éminemment non musulmane, aux yeux des djihadistes, est, bien entendu, Israël ».
 
Face à Mahmoud Ahmadinejad d’Iran, à Hassan Nasrallah du Hezbollah, aux dirigeants du Hamas, Khaled Mashal et Mahmoud al-Zahar, et aux médias de l’Autorité Palestinienne qui émettent des déclarations génocidaires à l’encontre de l’Etat et du peuple juifs, le moins que l’Amérique puisse faire est d’encourager les courants les plus forts et les plus réalistes de la société israélienne, plutôt que les plus faibles et les plus délirants, renoncer au leitmotiv scandaleux d’un Fatah modéré et demandeur de paix, faire tout son possible pour aider Israël à survivre, au lieu de le pousser constamment à une passivité et à des concessions mortellement dangereuses. »
 
Titre original : « La menace d’un génocide d’Israël » de P. David Hornik dans FrontPage Magazine.
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