Stratégies meurtrières

Publié le par Ofek

Titre original : Murderous strategies

 

 

Marty Peretz - The New Republic - Traduction : Objectif-info

 

 

 

 

Je ne suis pas indifférent à la mort des Palestiniens, pas du tout.

 

 

Plus précisément, je ne suis pas indifférent à la mort des Palestiniens provoquée par les tirs israéliens.

 

 

Mais je crois bien que je sais qui est indifférent à la mort des Palestiniens, et plus précisément qui est aux anges s’ils sont tués par des tirs israéliens.

 

 

Ce sont les Palestiniens eux-mêmes.

 

 

 

 

OK, non pas votre Palestinien de base, quel qu’il soit, c’est sûr.

 

 

Mais les dirigeants palestiniens élus, c’est à dire en définitive le Hamas et ses milices. Ainsi que tous les autres groupes armés qui arborent des dénominations impressionnantes et des stratégies meurtrières.

 

 

Et au-delà, oserais-je le dire, un très grand nombre de leurs partisans.

 

 

 

 

Les 18 tués de hier à Gaza, par une frappe d'artillerie israélienne fatale qui a manqué sa cible, ce n'est rien moins qu'une grande tragédie humaine.

 

 

Israël a publié beaucoup d’annonces manifestant ses regrets.

 

 

Mais, dans une telle atmosphère, ce genre de déclarations paraissent décalées, bien qu’elles soient authentiques.

 

 

Les morts d’aujourd’hui n'étaient pas des cibles visées, pas plus que les victimes d’un feu tiré par son propre camp ne sont des cibles visées.

 

 

L'incident est survenu après plusieurs jours de riposte punitive d’Israël à Beit Hanoun, à des tirs absolument ininterrompus de roquettes contre Israël, un feu qui se poursuit depuis des mois et des mois.

 

 

Le Hamas a affirmé qu'il respectait son propre cessez-le-feu.

 

 

Franchement, ce sont des foutaises. Qui a exécuté les tirs de roquettes ? Mahmoud Abbas sans doute.

 

 

 

 

Quand les armes palestiniennes frappent des civils israéliens ce sont les civils israéliens qui sont les victimes visées.

 

 

Les Palestiniens ne font aucun mystère là-dessus.

 

 

Les Kassam qu'ils avaient envoyés à Ashkelon et à Sdérot ne visaient pas ces villes en tant que bases militaires, et ces villes ne sont pas des ballons.

 

 

Les autorités palestiniennes, vous ne faites pas erreur, c’est bien ce qu’elles sont, ont les civils au bout de leurs viseurs.

 

 

Dans un article du New York Times, Ian Fisher a noté que même avant le dernier drame de Gaza, les « Palestiniens et les Nations Unies disaient que le prix était trop élevé. » Naturellement, ils voulaient dire les Palestiniens payaient un prix trop élevé et qu’il fallait condamner les représailles israéliennes.

 

 

 

 

Franchement, je ne comprends pas sur quel argument moral ces personnes se fondent. Veulent-ils dire que les représailles doivent être calibrées pour ne pas causer de dommages aux agresseurs initiaux ?

 

 

Comme je l'ai dit pendant très longtemps, un des problèmes de Gaza c’est, c’est qu'il n'y a pas de véritable autorité, ni psychologique, ni pratique.

 

 

Les réels détenteurs du pouvoir, tels qu’ils sont, ne veulent pas de solution du tout.

 

 

Ils ne le dissimulent pas. A la place, ils ont la guerre.

 

 

 

 

Il faut avoir pitié des Palestiniens. Mais il faut aussi critiquer ceux qui pensent que le massacre des Juifs est la solution au problème palestinien.

 

 

Ainsi que ceux qui agissent dans cet ordre d’idée.

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