Liberté - Après ROISSY , le FIGARO...

Publié le par Ofek

Par Elisabeth Richard- Resiliencetv.fr
 
Comme le démontre parfaitement Rachid Kaci dans son dernier livre, Lettre ouverte aux démagogues, notre aveuglement politiquement correct nous rend victimes de l’instrumentalisation de nos libertés individuelles par les islamistes, qui veulent un islam politique et certainement pas un islam sécularisé s’intégrant harmonieusement dans la société française, car c’est bien de pouvoir dont il s’agit.
 
Il est donc essentiel pour les acteurs de cette instrumentalisation de s’insérer dans toutes les strates de notre société, en particulier celles qui font l’opinion.
En attendant d’avoir une minorité significative qui leur permette par le poids des élections de faire pression sur les politiques, comme cela s’est passé dans la ville de Trappes, il devient donc essentiel de faire taire ceux qui s’élèvent contre cette manipulation, ceux qui la dénoncent, ceux qui osent critiquer l’islam, ceux qui osent critiquer certaines prescriptions coraniques.
Dans cet esprit, l’hypocrisie est la première règle et il est interdit d’établir des liens entre des faits divers comme le drame de Oullins, l’assassinat de Sezen en Septembre dernier et les sourates qui en sont à l’origine, liens qui pourraient provoquer un sursaut dans l’opinion publique, et entraîner la dénonciation par les musulmans eux-mêmes des pratiques radicales qui ne sont plus de mises dans nos pays respectueux des droits de l’homme.
Ce sursaut de l’opinion est en effet la grande crainte des islamistes, car n’ayant pas encore atteint cette minorité significative, ils prendraient ainsi le risque de voir de nombreux musulmans « laïcs », animés par un légitime désir d’intégration, remettre en cause un certain nombre de principes comme le crime d’apostasie, l’interdiction du mariage mixte, autant de prescriptions coraniques
totalement incompatibles avec nos lois civiles.
 
Dans cet esprit j’assiste avec stupéfaction à la mainmise des islamistes sur un certain nombre de médias...
Lorsque je parle du Figaro, je ne parle pas du journal lui-même, dont la liberté d’expression n’est plus à démontrer, surtout avec le soutien manifesté à un Robert Redeker dont le quotidien a publié la Tribune, mais à ses outils de diffusion, en particulier sur la toile Internet.
Le Figaro sous-traite la gestion de ses forums de discussions à une société extérieure du nom de Concileo.
Ces forums connaissent une audience certaine et sont une véritable vitrine, en particulier pour beaucoup d’étrangers qui n’ont pas toujours le journal sous la main au moment ou ils le souhaiteraient. Ce sont aussi des vecteurs de propagation d’opinion.
 
Pour rendre ces forums de discussion plus lisibles, il existe ce que l’on appelle une fonction de modération, qui censure les textes pouvant paraître injurieux, grossiers, insultants, empêchant ainsi des discussions entre tenants d’opinions opposées, tourner à la foire d’empoigne.
Depuis quelques mois cette fonction de modération ne se limite plus à la censure de propos injurieux ou grossiers, mais va jusqu’à interdire tous les propos qui pourraient être considérés comme une critique indirecte de l’islam.
Par exemple , sur un forum qui traite de la laïcité et de la religion, il est désormais interdit de parler de l’athéisme, de citer les philosophes athées, ou encore de parler des conditions de rédaction des Evangiles canoniques en les comparant aux conditions d’écriture du Coran.
Cette modération n’a donc plus de modération que le nom , et devient outil de propagande qui censure tout ce qui peut être considéré comme une critique de l’islam, instituant ainsi de nouvelles règles de discussion dont le délit d’opinion fait partie.
 
Lorsque des Forumeurs tentent de faire référence à un article paru dans un des quotidiens précédents, si les commentaires liés à cet article sont tenus pour déplaisants ou inadéquats, l’article et les commentaires sont censurés.
 
Je suis certaine que la Rédaction du Figaro ne peut rester insensible à ces atteintes répétées à la liberté d’expression dont sa ligne éditoriale montre qu’il reste un fervent défenseur.
Ces interdits ont atteint un tel niveau que des habitués de ces forums, souvent riches d’échanges et d’idées, ont décidé de monter de nouveaux lieux de libre discussion pour pouvoir continuer de débattre sans censure partiale et totalement infondée.
 
Ils l’ont fait et ont même consacré une rubrique entière à la censure de la société Sous-traitante qui anime les forums du Figaro.
 
Je ne saurais que suggérer aux défenseurs de la libre expression d’aller voir la richesse des échanges de Forums Info et de lire la rubrique consacrée à la censure insensée des forums du Figaro. Je ne peux également que suggérer à la Direction du Figaro d’en prendre connaissance, car je suis certaine que tout cela se passe à son insu.
 
Ces constatations appellent un autre commentaire.
 
Il y a quelques semaines , Lucien Oulahbib publiait sur ce même site un article intitulé : La critique de l'islam protège au lieu de stigmatiser.
Sa constatation est parfaitement illustrée par le cas que je viens de décrire.
 
La libre critique de l’islam, les échanges, les débats, les mises en lumière de prescriptions coraniques incompatibles avec nos lois civiles, permet de discuter d’égal à égal avec des musulmans au sein même de notre laïcité, et de dépasser toute notion de racisme ou de discrimination.
Ces tensions s’effacent devant le dialogue et la discussion, la discrimination disparaît.
Par contre l’interdiction du débat par ceux qui en ont peur entraîne une radicalisation des positions des différents intervenants, et par là même provoque une montée du racisme et une tentation de discriminer les individus dans les choix d’embauche ou de fonction.
 
Lorsque je constate les dérives totalitaires, la transgression de nos lois, par des animateurs supposés animer des lieux d’échange dans le respect de la liberté d’expression, je ne peux que me poser la question de savoir qui je devrais embaucher si j’avais le même poste à proposer.
Et je ne peux que me poser la question de savoir si l’interdiction de critique si profondément ancrée dans l’esprit de ceux qui veulent instrumentaliser l’islam à des fins politiques n’est pas en train d’augmenter considérablement les facteurs de discrimination dans notre pays.
Comment, dans des métiers conceptuels, orientés sur l’échange, concevoir des embauches de gens qui ne réfléchissent pas de la même manière et qui interdisent la réflexion ?
 
Alors oui, la libre critique de l’islam est l’un des meilleurs vecteurs non seulement pour se battre contre le racisme, mais également pour se battre contre la discrimination.
Il est essentiel que les musulmans français le comprennent, dans leur propre intérêt, et qu’ainsi, ils circonscrivent les islamistes qui donnent une image désastreuse d’une croyance dont je suis certaine qu’elle pourrait s’intégrer harmonieusement dans notre société si elle acceptait nos lois civiles ainsi que la reconnaissance de leur suprématie sur la loi communautaire.
 
C’est bien leur avenir et celui de leurs enfants dont il s’agit, car ces libertés auxquelles ils adhèrent et qu’ils ont trouvé dans nos démocraties occidentales sont en train d’être grignotées insidieusement par ceux qui veulent imposer leurs conceptions totalitaires et hégémoniques, en provenance d’un islam totalement politique qui ne supporte pas la contradiction, ni la séparation des pouvoirs.
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