2007 : Une mauvaise année pour la liberté

Publié le par Ofek

Guy Millière  - Les 4 vérités Hebdo
 
 
Force est de le constater, l’année qui vient de s’achever a été mauvaise pour la liberté sur la planète. La défaite des républicains aux élections de mi-mandat aux États-Unis a contribué à affaiblir l’administration Bush et à faire entrer le pays dans ce que j’ai appelé voici peu une « phase de flottement » que les totalitaires ont perçu comme un signe encourageant.
 
Le rapport Baker a, certes, sombré très vite dans le ridicule et nul, sauf l’extrême gauche américaine et certains journalistes et politiciens parisiens n’y a vu, dès les premiers jours, autre chose qu’un ramassis de platitudes, d’inepties et de propositions myopes, mais ceux qui se réjouissaient, déjà, de la défaite républicaine y ont vu l’indice de leur triomphe proche.
Le terrorisme qui frappe la population irakienne n’a, en parallèle, pas faibli, et des gens qui ont déjà longtemps souffert continuent à se voir frustrés de leurs espérances légitimes.
 
Depuis la guerre très mal menée contre le Hezbollah l’été dernier, Israël est en crise latente : le gouvernement Olmert continue à osciller entre gesticulation et indécision.
À Gaza, la violence règne, et le Fatah et le Hamas se font une guerre tissée d’assassinats et d’escarmouches sur fond de pénurie et de fanatisation maintenues.
 
Au Liban, la Syrie assoit de nouveau son emprise avec la complicité d’une faction de chrétiens prêts à accepter la soumission en échange de quelques prébendes.
 
Quand bien même Ahmadinejad et le régime des mollahs sont plus impopulaires que jamais en Iran, ils n’en continuent pas moins leur fuite en avant vers la déstabilisation régionale et l’arme atomique sur fond de répugnantes provocations antisémites.
 
Les liens Pékin-Moscou-Téhéran continuent à se tisser et à dessiner une alliance des tyrannies à laquelle Chavez se rallie, apportant avec lui la richesse pétrolière du Venezuela, des liens troubles avec les réseaux de narcotrafiquants, et un réseau de dirigeants qui font glisser l’Amérique latine vers un retour au caudillisme : Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Equateur, Daniel Ortega au Nicaragua.
 
La Chine post communiste continue à couvrir la Corée du Nord de Kim Jong-Il et renforce son implantation en Afrique subsaharienne où pas un dictateur ne trouve grâce à ses yeux.
 
En Afghanistan, les talibans reprennent de la vigueur et continuent à trouver abri dans les zones tribales du Pakistan.
 
L’Europe, elle, au milieu de ce tableau relativement sombre, ne présente guère de signes encourageants.
Les dirigeants à même d’y comprendre les enjeux planétaires s’y font de plus en plus rares : après Aznar et Berlusconi, ce sera très bientôt au tour de Tony Blair de quitter la scène.
 
En France, les chances de Sarkozy semblent minces, et quand bien même il arriverait, resterait à voir dans quel état et après quelles concessions à la cohorte Villepin-Chirac-Alliot Marie-Hulot.
 
La conjugaison du vieillissement suicidaire des populations, de l’asthénie économique, de la crise des systèmes sociaux fait que les contrées du monde qui ont été le berceau de l’Occident commencent à prendre la teinte grise du tombeau.
 
Peut-on penser que l’année qui va commencer est susceptible d’apporter quelques signes de clarté ?
Je n’ai, je dois le dire, pas perdu tout espoir. Je n’ai, pour être très précis, pas perdu un espoir.
 
George Bush a plié sous l’orage, mais il n’a pas rompu et il n’a pas cédé.
Il occupe, dans le monde d’aujourd’hui, la position qui était celle de Winston Churchill en 1940. Il est dans la position où il se doit de tenir un discours churchillien.
Le terrorisme en Irak doit être vaincu, tout simplement parce qu’il n’y a pas d’alternative.
L’Iran d’Ahmadinejad doit être emporté par la défaite du terrorisme en Irak. Le reste suivra.
 
Ceux qui ont une vision stratégique savaient d’emblée que la guerre serait longue et connaîtrait des moments difficiles. Ils savaient que le totalitarisme ne pourrait triompher. Ils le savent toujours.
 
Comme le notait récemment Norman Podhoretz, ce n’est pas parce que la foule envieuse, grégaire et ressentimentale espère stupidement à un moment donné la défaite de la liberté que la foule a raison.
 
Il y avait en France, en 1940, comme un historien l’a écrit, quarante millions de pétainistes.
Il y a sur la planète aujourd’hui des centaines de millions de bilieux et de défaitistes.
Ce n’est pas ce qui compte au regard de l’histoire.
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G
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