Les ironies de La Mecque

Publié le par Ofek

David B. Goldberg

 

 

 

 

Traduction française : APV (disponible sur le site "Alliance Pierres Vivantes" (APV)).

 

 

 

 

Tôt ce matin, j’ai allumé mon PC pour écouter les dernières informations sur le Moyen-Orient.

 

 

En tête de liste des articles, figurait un reportage vidéo sur La Mecque. Après avoir chargé le clip vidéo, j’ai lu le grand titre consacré à la condamnation d’Israël survenue durant le pèlerinage annuel dans le lieu le plus sacré de l’islam.

 

 

 

 

 

Le rapport consistait en un « discours » donné par le représentant du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.

 

 

On y montrait ce dirigeant à la tête d’une assemblée de pèlerins à laquelle il faisait scander : «Israël est l’ennemi d’Allah», «Que les mains des infidèles soient coupées», «Mort à Israël! Mort à l’Amérique!» et ainsi de suite.

 

 

Des références aux fourberies du «satan» du sionisme complétaient cette image.

 

 

 

 

 

Je me suis dit : quelle ironie de penser que l’islam est si souvent décrit par les leaders occidentaux comme une religion de paix.

 

 

Ces foules de pèlerins agités, vêtus de blanc sous cette tente géante me semblaient tout que paisibles !

 

 

 

 

 

Chaque bon musulman doit obligatoirement accomplir au moins une fois dans sa vie le pèlerinage à La Mecque – appelé hadj.

 

 

C’est ce que plusieurs millions d’entre eux ont fait le mois dernier (1). Le mot «islam» signifie «soumission à Allah».

 

 

Les religieux musulmans enseignent, depuis des siècles, qu’il faut respecter rigoureusement les préceptes du Coran, qui exigent que tous les peuples soient soumis à Allah et au Coran, au besoin par la force.

 

 

Ceux qui refusent de se plier à l’islam sont des infidèles et sont destinés à mourir.

 

 

La guerre contre les infidèles se manifeste clairement de nos jours, par le terrorisme musulman qui touche le monde entier.

 

 

 

 

 

Au début décembre de l’an dernier, un « sommet » de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) a été convoqué à La Mecque. Il rassemblait les chefs d’Etat et représentants de cinquante-six pays musulmans afin de discuter des «menaces internes et externes qui pèsent sur l’islam au XXIe siècle».

 

 

 

 

 

L’OCI a été fondée au Maroc, en septembre 1969, en « réaction » à une « attaque », perpétrée un mois plus tôt, contre la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, par un chrétien illuminé australien.

 

 

Depuis sa création, l’OCI a toujours qualifié cet acte d’«attaque sioniste» (sic).

 

 

 

 

 

L’idée maîtresse de la conférence était une dénonciation générale d’Israël et, par une honteuse dénégation des faits, des participants l’accusaient de «profanations» et d’«agressions», dans l’intention de modifier les «jalons historiques», en particulier la mosquée Al-Aqsa, sur la colline du Temple de Jérusalem.

 

 

 

 

 

Mais ce type d’accusations sent l’hypocrisie.

 

 

Des points cruciaux ont été passés sous silence. «Ce qui est ironique à ce propos, commentait Ali Ahmed, un expert saoudien en affaires politiques, directeur de l’Institute For Gulf Affairs (2), de Washington, c’est qu’à l’endroit même où ils avaient organisé leur réunion, à moins de 2 km de là, il y a des sites islamiques qui sont en train d’être détruits (beaucoup plus importants pour l’histoire de l’islam que tous les sites de Jérusalem(».

 

 

 

 

 

Ahmed affirme que le gouvernement a permis que trois cents bâtiments historiques soient détruits, au cours des cinquante dernières années, y compris la première habitation, où Mahomet et ses disciples organisaient des réunions secrètes, à la l’époque de la naissance de l’islam, ainsi que les maisons dans lesquelles il a vécu durant les dix dernières années de sa vie, à Médine.

 

 

On a également démoli différents sanctuaires et mosquées – dont l’une «avait été en service pendant 1200 ans» – qui ont été remplacés par des hôtels et des banques.

 

 

 

 

 

L’OCI dénonçait également ce qu’elle qualifiait de «phénomène alarmant d’islamophobie» (prétendue crainte irrationnelle de l’islam) et a exigé une aide financière de la part des pays occidentaux en guise de compensation pour le «rôle qu’ils ont joué dans le tort causé aux musulmans au cours des années», comme l’a relevé CNSnews.com (29 décembre 2005).

 

 

On ferme les yeux sur le fait que plus de 90% du terrorisme actuel est l’oeuvre des musulmans.

 

 

 

 

 

Certes, les membres de cette organisation ont condamné le terrorisme, mais ils ont «insisté sur le fait qu’il fallait le différencier du droit de résister à l’agression, à l’occupation étrangère et de l’autodéfense».

 

 

En d’autres termes, la violence contre Israël n’est pas considérée comme du terrorisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tandis que l’OCI exprime ses graves préoccupations quant à l’image de l’islam actuel, elle ne se soucie apparemment guère du sacrilège commis par des musulmans fanatiques à Bethléem, en avril 2002.

 

 

Certaines images resteront longtemps gravées dans nos mémoires, comme celles de ces centaines de terroristes palestiniens membres du Hamas, du Tanzim et de la Brigade des martyrs d’Al-Aqsa, qui se sont cachés, pendant trente-neuf jours, derrière deux cents religieuses et prêtres de l’Eglise de la Nativité – le lieu [présumé] de la naissance de Jésus à Bethléem.

 

 

A l’époque, Yasser Arafat et ses protégés prétendaient que l’armée israélienne était immorale parce qu’elle refusait d’accorder des sauf-conduits à ces «combattants de la résistance».

 

 

 

 

 

Pour les chrétiens qui se fondent sur la Bible, l’image qui subsiste n’est pas celle de l’action anti-terroriste de l’armée israélienne, mais celle de terroristes profanant des autels d’église, déféquant dans un sanctuaire, utilisant de vieilles bibles comme papier de toilette et volant des calices et d’autres instruments de culte, sans compter les signes généraux de mépris, manifestés par les Palestiniens.

 

 

 

 

 

Alors que les pèlerins affluent à La Mecque en proclamant leur allégeance à Allah et à sa «religion de paix», en dénonçant pieusement Israël et les «infidèles», ils semblent plutôt indifférents à la destruction de leurs propres sites sacrés et de ceux d’autres religions.

 

 

L’ironie de cette attitude est flagrante, pour un observateur extérieur.

 

 

                                                        

 

 

David B. Goldberg *

 

 

 

 

 

* Rédacteur en chef de Hashivah – Le Retour.

 

 

 

 

 

 

 

 

© 2006 by Alliance Pierres Vivantes, Editions Lorema, CH – 1678 Siviriez

 

 

 

 

 

 

 

Notes

 

 

 

 

 

(1) Le pèlerinage à La Mecque a eu lieu, cette année, du 8 au 11 janvier 2006.

 

 

 

 

 

(2) Institut pour les affaires du Golfe.

 

 

 

 

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