La nouvelle faillite de la FINUL au Liban

Publié le par Ofek

Par Hélène Keller-Lind- Resiliencetv.fr
 
Elle a son incidence dans la mainmise irano-syrienne systématique sur la région. Sur fond du « cessez-le-feu » négocié entre Israël et Président palestinien, entré en vigueur le 26 novembre. Une prochaine guerre syro-iranienne du Hezbollah contre Israël se met-elle en place sous le nez d'une FINUL qui, trop occupée à surveiller et dénoncer les survols israéliens, ferme les yeux sur ce qui se passe autour d'elle et laisse faire sans mot dire ? Guerre à replacer dans un contexte de déstabilisation de la région par une République islamiste se voulant nucléaire et son allié syrien.
 
Violant allégrement la résolution 1701 des Nations Unies d'août 2006, Syrie et Iran continuent à réarmer le Hezbollah. L'Ambassadeur d'Israël en France le confirmait récemment dans une (Ici)  conférence de presse, soulignant que Terge Rod-Larsen, envoyé spécial de l'ONU dans la région et services libanais le disent.
 
C'est ce que montrent les renseignements recueillis par l'armée de l'air israélienne, grâce à ce survols. Pendant que, s'abritant sous son chêne, à l'instar de Louis XIV, le ministre de la Défense français, menace de tirer sur les avions de l'Etat hébreu.
L'étendue de ce réarmement vient d'être exposé dans un article de TIME Magazine.
 
La frontière syro-libanaise est bel et bien une passoire par laquelle ont dores et déjà transité la moitié au moins des missiles à courte portée dont disposait le Hezbollah avant l'été 2006.
Mais TIME cite des diplomates en poste à Beyrouth qui estiment, pour leur part, que la milice terroriste a récupéré la totalité des 20.000 missiles en sa possession avant la guerre, dont quelque 2.000 ont été tirés sur le nord d'Israël et une grande partie détruite par les forces israéliennes.
D'ailleurs, toujours selon les sources de TIME, les armes iraniennes continuaient à transiter par la Syrie pour parvenir au Hezbollah pendant la guerre, « en dépit des bombardements de routes entre la Syrie et le Liban. »
On se souvient que de belles âmes avaient alors dénoncé vigoureusement ces bombardements israéliens de routes et de ponts, n'y voyant qu'une volonté de l'Etat hébreu de détruire le Liban.
 
Dans ce même article une source saoudienne fait état de la présence de Gardiens de la Révolution iraniens à Damas d'où ils opèrent. Activité militaire menée également à partir des ambassades iraniennes à Damas et Beyrouth qui inquiète l'Arabie Saoudite et d'autres Etats de la région car les buts d'Iran et Syrie sont clairs : il ne s'agit pas seulement pour la République islamiste et son allié syrien de réarmer le Hezbollah pour une nouvelle confrontation avec Israël mais bel et bien de continuer à déstabiliser la région à leur profit, comme cela est fait en Irak où les tueries entre Chiites et Sunnites sont quotidiennes.
 
Au Liban, l'ennemi actuel y est le Premier ministre Siniora et son gouvernement anti-syrien dont ils craignaient qu'il tente d'appliquer la résolution 1701 et les précédentes, en désarmant le Hezbollah.
Autre grief syro-iranien contre le gouvernement libanais : il pourrait accepter qu'une cour internationale prononce des condamnations à l'encontre des responsables de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafik Hariri. Or ce sont des officiels syriens qui ont été désignés par une enquête onusienne...
 
Pour certains l'assassinat du ministre Pierre Gemayel aurait d'ailleurs été un avertissement lancé à ceux qui voudraient voter en faveur de l'intervention du tribunal international. Cette éventualité et la volonté de déstabiliser plus encore le Liban expliquerait la démission de 5 ministres chiites libanais appartenant au Hezbollah et à Amal.
Ce que confirme la télévision de la milice chiite, Al Manar. Chaîne libanaise prônant terrorisme et antisémitisme et qui a eu droit de cité en France, faut-il le rappeler, avant le combat mené notamment par le CRIF pour que le CSA décide enfin de mettre fin à ce scandale.
Notons que le chrétien Michel Aoun et ses 21 députés sur les 128 que compte le Parlement libanais, est un allié du Hezbollah. Orient décidément compliqué...
 
Enfin l'Iran continue à manoeuvrer également dans les Territoires palestiniens et la caricature du pauvre Palestinien, affamé de surcroît, armé de seules pierres, combattant un « occupant » israélien surarmé pour recouvrer sa liberté ne peut plus être de mise que chez les propagandistes d'une idéologie victimaire n'ayant rien à voir avec la réalité sur le terrain.
 
Pourtant la Plateforme des associations dites pro-palestiniennes, mais de fait anti-israéliennes, entraîne dans son sillage syndicats français ou encore le Secours Catholique-Caritas ou Pax Chrisiti totalement désinformés par ses soins.
 
Or, en ce 26 novembre, trois heures après qu'Israël ait accepté un cessez-le-feu négocié avec le Président de l'Autorité Palestinienne et ait retiré toutes ses forces de Gaza géré par les Palestiniens depuis l'été 2005, Hamas et Jihad Islamique revendiquent des tirs de roquettes contre des villes israéliennes.
 
Israël que les tenants de cette idéologie anti-israélienne accusent pourtant de refuser toute négociation avec les Palestiniens... Et qui, pour l'heure, a décidé de ne pas répliquer à ces tirs en espérant que Mahmoud Abbas sera en mesure de faire respecter ce cessez-le-feu.
 
Ce qui pourrait être un tournant dans une situation de violence engendrée par les groupes terroristes qui ont tiré un millier de roquettes sur les populations israéliennes depuis le début de l'année, faisant morts et blessés, et détiennent toujours le soldat Guilad Shalit enlevé le 25 juin dernier.
 
Le Président de l'Autorité Palestinienne tente depuis des semaines de former un gouvernement d'unité nationale ayant pour but de rétablir une paix interne et de récupérer la manne des millions de dollars que leur versent Union Européenne et communauté internationale. Ce qui, si le Hamas reconnaît l'existence d'Israël, pourrait avoir des conséquences très positives pour Israéliens et Palestiniens...
 
Mais c'est ce que refuse toujours, pour l'heure, la direction politique du Hamas depuis Damas...
 
Début novembre Dan Gillerman, ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, accusait Khaled Meeshal, chef du bureau du Hamas dans la capitale syrienne, d'avoir reçu 30 millions de dollars pour faire capoter la libération de Guilad Shalit avec échange de prisonniers qui était en train d'être négociée.
Volonté de main mise sur la région iranienne et syrienne continue donc à s'affirmer à coup de millions de dollars, de fourniture d'armes, d'entraînement militaire sophistiqué sur le dos des Israéliens, des Palestiniens et des Libanais.

Publié dans Liban - Hezbollah

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