Chirac s’en va-t-en guerre

Publié le par Ofek

André Dufour– LibertyVox
 
Chirac, Israël, Policiers agressés, église en flammes, mosquée de Belfort, badges de Roissy, c’est le bloc-notes d’André Dufour.
 
Aux armes, citoyens, Israël agresse la France !
 
C’est en gros ce que notre Chirac fait proclamer par sa « ministresse » de la Défense et par son « ministricule » des Affaires étrangères, à savoir que le 31 octobre 2006, des F15 israéliens se sont mis en posture d’attaque contre une position française de la Finul et qu’à deux secondes près, celle-ci a bien failli riposter. C’est grave Docteur ?
Israël, son armée de l’air, ses agences de presse (
Article), dont la francophone MENA, ont beau démentir avec des arguments bien étayés, rien n’y fait, la Vérité ne peut être qu’Alliot-Mariolesque.
À moins de faire aveuglement confiance à tout ce que notre lamentable gouvernement veut nous faire avaler comme dépêches d’Ems, ne vaudrait-il pas mieux, non seulement confronter la « vérité » chiraquienne avec la version israélienne, mais, puisque « par principe » cette dernière est écartée d’un revers de main, consulter une autre source d’information objective autrement plus crédible que la version officielle de Chirac, de son AFP, de ses ministres en service commandé et de sa presse aux ordres : tout bêtement le site de la Finul http://www.un.org/depts/dpko/missions/unifil/unifilpress.htm.
Y sont consignés au jour le jour les faits, gestes et incidents enregistrés par la Finul. Nous pouvons donc supposer que « l’agression israélienne » qui a failli déclencher une « riposte française » y est consignée.
Or, il est pour le moins bizarre qu’aucune mention d’un « incident » d’une telle gravité ne soit mentionné, pas plus au 31 octobre que les jours suivants. « Vous avez dit bizarre » ?
Alors étaient-ce des F15 ou F16 qu’Alliot-Marie a vu piquer sur une position de la Finul ? Nous sommes en droit de supposer que depuis l’embargo sur le matériel militaire décrété par de Gaulle contre Israël en 1967, nos ministres précités voient surtout des mirages. À en juger par son mensonge, la mère Michèle Alliot-Marie a peut-être perdu son chat mais certainement pas son aplomb. Et dire que ça aspire à la présidence de la République. Si elle y réussit, la République n’aura plus qu’à remplacer le buste de Marianne par ce serpent à sornettes. Pauvre France !
 
Mais pourquoi ce mensonge « officiel » ?
 
Rappelons en premier lieu que tout ce qui relève de la défense et des affaires étrangères fait partie du domaine réservé du président de la République. Les ministres préposés à ces domaines ne sont donc que les garçons de course du président. Rappelons ensuite que la FINUL new look n’a pas pour seule mission de s’interposer entre un État souverain, Israël, internationalement reconnu et siégeant à l’ONU, et le Hezbollah, parti islamiste terroriste qui n’a aucune légitimité internationale, mais surtout établir les conditions indispensables à un futur accord de paix dans la région, notamment en désarmant le « parti d’Allah » et en faisant libérer les otages israéliens que cette organisation détient depuis juillet, échappant à ces conventions humanitaires internationales que l’on n’oppose habituellement qu’à Israël.
C’est la seule condition pour mettre fin au conflit dans lequel, bien malgré eux, le Liban et Israël sont entraînés. Faute de quoi, tous les plans plan et rataplan que la Chiraquie sort régulièrement de son chapeau, comme c’est encore le cas du dernier plan franco-hispano-italien, ne sont que du pipeau.
Or, pour que notre gouvernement et le commandant français de la Finul soient crédibles lorsqu’ils dénoncent le survol du Liban par des avions israéliens (et il y a une différence entre attaque et survol que même un général d’Alliot-Marie ne devrait pas ignorer), il faudrait aussi que de son côté, la Finul désarme le Hezbollah et l’empêche de renouveler son stock de missiles. Pour y parvenir, il faudrait surtout que la mission de la Finul soit étendue à toutes les frontières et à tout le territoire du Liban pour contrôler avec un minimum d’efficacité le désarmement du Hezbollah. Il faudrait aussi la ferme volonté de le faire.
Or, tel n’est pas le cas et le parti d’Allah ne se prive pas de s’approvisionner en armes de terreur et de les stocker, tant dans le sud Liban que dans la partie du Liban non contrôlée par la Finul.
Mais de ce côté-là, c’est le règne du flou et des faux-semblants.
« Nous avons fouillé des voitures. Des armes, nous en avons observé, […] dont certaines ont été prises en compte par l’armée libanaise » déclare un officier supérieur français.
C’est pourtant dans cette imprécision que se cache le mensonge. En fait, le Hezbollah n’est pas désarmé, il se renforce au contraire et ne laisse « contrôler » que ce qu’il veut bien montrer. En témoignent les militaires espagnols qui, récemment, voulant patrouiller du côté d’un dépôt d’armes du Hezbollah, durent piteusement rebrousser chemin devant la menace de quelques miliciens chiites. Telles étaient les consignes. Le Hezbollah est donc toujours présent dans la zone « contrôlée » par la Finul, y compris dans les localités jouxtant la frontière d’Israël, c'est-à-dire au vu et au su des forces françaises, à la différence près qu’ils sont en civil, ce que le commandant en chef de la Finul juge « normal puisqu’ils sont chez eux dans cette zone ». Tout cela n’est pas un scoop, nul ne l’ignore, même pas Alliot-Marie et Douste Blazy ni, a fortiori, le général Pellegrini qui ne font que se conformer aux ordres de l’Elysée.
Alors à quoi rime cette mise en scène qui n’est pas sans rappeler en plus ample le « mouvement d’humeur » de Jacques Chirac contre un agent de la sécurité israélienne lors de sa visite à Jérusalem ?
Le choix entre plusieurs hypothèses est d’autant plus difficile qu’elles sont toutes vraisemblables. Énumérons en quelques-unes.
 
1) Se cherchant une cible à la mesure de son courage, Chirac préfère s’en prendre à Israël que directement aux USA.
 
2) Nul ne peut accuser Chirac d’antisémitisme mais, sans écarter son allégeance aux positions de la Ligue arabe, ce qui lui impose une posture, il semble souffrir d’une réelle allergie qui lui provoque une poussée d’adrénaline chaque fois qu’il est question d’Israël.
 
3) L’approche d’une échéance électorale difficile dans laquelle les voix des « jeunes » pourraient faire la différence, il est rentable de présenter Israël comme un État génétiquement provocateur et agressif, auquel seul Chirac a le courage de s’opposer. Même les fans de Dieudonné et les Dupont la joie de Le Pen, son nouveau copain, ainsi que le ramassis de gauchistes et alter mondialistes y sont sensibles.
 
4) Et puisque «rentable» a été prononcé, les affaires juteuses que quelques grosses entreprises françaises réalisent en Iran méritent bien les basses flagorneries d’un Douste-Blazy qui, à travers les yeux de son maître, voit dans l’Iran « un facteur de stabilité et de paix » au Proche-Orient, ce qui implique la protection de fait du Hezbollah par les forces françaises contre toute menace israélienne.
Or, les survols israéliens contrarient cette politique et risquent de nous aliéner l’Iran. Et tant pis pour les paras français naguère exterminés au Drakkar par le même Hezbollah. Outre que Chirac ne semble guère rancunier, que pèsent les vies de quelques dizaines de militaires français, faisant somme toute partie des risques du métier, face aux intérêts supérieurs du business dont les largesses passées et à venir ont profité et peuvent encore profiter à Chirac ? Après tout, la reconnaissance du ventre n’est-elle pas une vertu ? Quand on vous dit que De Gaulle, dont Chirac se présente comme l’héritier « spirituel », était intransigeant pour tout ce qui touchait à l’honneur et à la grandeur et de la France…
 
Dernière minute : Jacques Badinguet-Chirac s’en va-t-en guerre !
 
Il paraît que c’est inévitable. Voilà qu’au moins 14 fois des avions israéliens ont survolé les positions de la Finul ; on ne dit pas à quelle altitude mais comment faire autrement si, à défaut de la Finul, c’est Israël qui se voit contraint, pour des raisons vitales, de voir quelles sont les menaces qui s’accumulent au-delà du secteur sous surveillance de la Finul. Toujours est-il que c’est sérieux, la France va se servir de la Finul pour punir l’insolent Israël, rétablissant du même coup le prestige d’une armée qui, depuis 1940 et en passant par Dien Bien Phu, a accumulé plus de débandades, déroutes et défaites que de fêtes.
Mais une question se pose : en cas de violation de la résolution de l’ONU par le Hezbollah, notre Jacques fera-t-il ouvrir le feu sur cette armée de Dieu  ?
 
Faits-divers et chiens écrasés.
 
« Le 13 novembre, deux policiers «sévèrement pris à partie» par une vingtaine de jeunes au pied d’une cité de Lormont, dans la banlieue de Toulouse. L’un d’eux (le policier, pas le jeune) est légèrement blessé tandis que son collègue a été roué de coups et jeté à terre. Le fonctionnaire qui a perdu connaissance, a été évacué aux urgences du CHU de Bordeaux ». Cette information somme toute banale figure dans la rubrique « En Bref » en page 10 du Figaro.
Laissons donc Sarkozy, ministre de l’Intérieur, assouplir les conditions d’attribution de visas aux « jeunes » d’Afrique maghrébine ou black. Ces malheureux, vivant sous des régimes autoritaires, ne peuvent même pas rosser les flics locaux sans y laisser la vie. À ce titre, il faudrait même les accueillir sans visa en tant que réfugiés politiques, sachant que les flics de la République sont sommés d’éviter le moindre bobo à leurs agresseurs.
 
Église en flammes
 
Ça ne se passe pas en Turquie, au Pakistan, à Gaza ou en Indonésie, mais bien dans l’ancienne capitale de la Gaule, à Lyon. Pour le moment nous ignorons tout des auteurs de ce fait d’armes. Constatons seulement qu’il n’y a pas si longtemps, toutes les caméras furent rameutées pour montrer quelques taches de peinture projetée sur le mur d’une mosquée. Mais pourquoi les catholiques protesteraient-t-ils ? Qu’ils s’estiment heureux d’être encore tolérés en France.
 
Mosquée de Belfort.
 
Il est difficile de ne pas reparler d’une information dont nous sommes redevables à notre excellent confrère France-Echos et qui n’a soulevé que quelques timides réactions sans effet. Ce n’est pas le droit au libre exercice d’une religion que nous mettons en cause, les Musulmans, comme les autres religions étant libres de construire des lieux de culte à leurs frais dans le respect des sites et des règles de l’urbanisme. Mais la France étant un pays laïque et régi en la matière par la Loi de 1905, la construction et l’entretien des lieux de culte ne peuvent être pris en charge directement ou indirectement, même partiellement, par les fonds publics, à quelque échelon que ce soit : national, régional ou municipal.
Or, le « plus républicain que moi tu meurs », c'est-à-dire Chevènement le Ressuscité, inventeur du CFCM, n’en a pas moins, dans un premier temps, mis le fort Vauban à la disposition du culte musulman alors qu’au nom de la laïcité, il ne l’aurait certainement pas fait pour le culte catholique ou protestant. Et voilà que se couvrant de ce fait accompli, il fait cadeau de ce lieu pour l’édification d’une gigantesque mosquée. Lorsque nos écoliers visiteront ce site Vauban, appartenant au patrimoine historique de la France, ils apprendront ainsi que Belfort fut déjà sous Louis XIV une ville musulmane. Il faut bien prouver que les racines de la France sont musulmanes, et accessoirement judéo-chrétiennes, romaines et helléniques.
 
Les badges de Roissy.
 
En temps de paix, c’est à l’employeur ou aux autorités de prouver le bien fondé d’un soupçon. Mais pouvons-nous soutenir que nous sommes en temps de paix alors que l’Islam a déclaré la guerre au monde occidental dont la France. Malgré ses gages de bonne volonté donnés à l’Islam, nos vies sont menacées chaque fois que nous prenons l’avion, le train et depuis quelque temps l’autobus ? La seule preuve alors possible serait l’explosion de l’avion, du train ou du bus. La question est donc de savoir si nous devons exposer des centaines ou des milliers d’innocents au nom d’une règle de droit que l’état de guerre rend caduque. En médecine on parle de personnes ou de populations à risques et nul ne voit de la discrimination dans les mesures appropriées qui sont prises. Or, il faut être aveugle ou de mauvaise foi pour nier l’existence de populations à risques en matière d’insécurité, de criminalité et de terrorisme. Nous sommes encore loin des mesures d’internement prises en 1939 par la France contre les ressortissants des pays ennemis, sans tenir compte de ce que nombre d’entre eux étaient des réfugiés, loin aussi de l’internement des Japonais vivant aux USA après Pearl Harbour.
 
Chacun est libre de choisir un métier, mais il est préférable d’écarter du personnel d’une colonie de vacances ou d’un internat tout individu suspect de penchants pédophiles. Le risque de commettre une injustice serait encore plus grand si la pédophilie était prouvée après coup.
 
Il semble donc normal d’éloigner des zones aéroportuaires, non pas tout Musulman en tant que tel, mais toute personne ou tout groupe de personnes dont le comportement, les habitudes, les relations, le choix des pays de destination de leurs « vacances » répondent au profil connu des terroristes, djihadistes et autres. Du reste, le badge a aussi été retiré à des Tamouls dont les extrémistes partagent avec l’islamisme le recours au terrorisme et aux attentats suicides.
 
Certes, il paraît impératif avant embauche ou avant délivrance d’un « badge », d’interroger tout candidat, d’enquêter de façon sérieuse afin d’éviter au maximum la nécessité de le licencier ou de lui retirer l’accès aux zones sensibles. Avouons tout de même qu’un individu qui entretient des relations avec des personnes connues par les RG comme extrémistes, qui part sans son épouse « étudier » le coran ou l’arabe au Pakistan, en Syrie, en Libye ou… en Iran ou simplement y passe des « vacances », présente quelques symptômes pour le moins suspects, et même rédhibitoires. De même s’il fréquente ou a fréquenté certaines mosquées connues pour leur culture du djihad.
Après tout, nous acceptons de bonne grâce et dans notre intérêt d’être fouillés avant de prendre l’avion. Les risques d’erreur, donc d’injustice existent, mais ces risques sont à mettre en balance avec le risque encouru par les passagers des avions dans le respect absolu du droit commun. De surcroît, la sécurité de nos aéroports où transitent des millions de personnes de toutes nationalités et religions ne regarde pas seulement la France mais le monde entier. Cela nous rend responsables envers la communauté internationale. Mais il faudrait justement réhabiliter le mot « responsable ».
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