Tout dictateur a deux pays : Le sien et la France

Publié le par Ofek

Jcdurbant  - LeMonde.fr
 
 
A l’heure où, sous la chiraquie (enfin) finissante, le vieux dicton de Franklin prend de plus en plus des airs de « Tout dictateur a deux pays : Le sien et la France » [1], on comprend que nos amis canadiens se posent la question de la double nationalité de certains de leurs élus :
 
Le chef de l’opposition doit cesser d’être français
Ludovic Hirtzmann (Montréal) – Lefigaro.fr
 
Face aux pressions du Canada anglais, le dirigeant libéral Stéphane Dion pourrait bientôt renoncer à sa double nationalité.
 
« Quand viendra le temps de prendre des décisions sur la guerre contre le terrorisme, est-ce que Dion sera indûment influencé par la France, un pays qui joue les avocats de tous les États terroristes au monde et leur fournit des armes ? »
 
Lorsque, au lendemain de l’élection de Stéphane Dion à la tête du Parti libéral, Ezra Levant, éditeur de l’hebdomadaire Western Standard, écrit ces lignes dans le Calgary Sun, le chroniqueur conservateur déclenche l’une des plus virulentes polémiques de cette fin d’année.
Le chef du Parti libéral, dont la mère est française, lui doit cette nationalité. Parmi les 120 000 Français vivant au Québec, beaucoup ont hérité de cette nationalité, transmise de génération en génération.
 
Devoir de réserve envers la France
 
La semaine passée, attaqué de toutes parts par les médias anglophones, mais aussi par le chef des néodémocrates, Jack Layton, Stéphane Dion a dû affirmer sa loyauté envers le Canada.
Cette situation ne manque pas de piquant, puisque le chef libéral, l’un des plus farouches opposants à l’indépendance du Québec, a toujours collaboré activement avec le Canada anglais. À l’instar de plusieurs politiciens canadiens binationaux, l’ancien protégé de Jean Chrétien n’omet pas son devoir de réserve envers la France.
L’an dernier, au moment du référendum sur la Constitution européenne, Stéphane Dion avait déclaré au quotidien québécois Le Soleil : « Je ne vote pas parce que je ne vis pas en France, mais au Canada. Je ne vote pas dans un pays où je ne réside pas. »
 
Après de nombreuses tergiversations, le nouveau capitaine des libéraux a déclaré, en fin de semaine : « Si un nombre important de Canadiens jugent que ma citoyenneté française pose problème et que cet état de fait contribue à maintenir Stephen Harper au pouvoir,… alors je serai triste mais renoncerai à la citoyenneté française. »
Ce renoncement ne serait pas une première. L’an dernier, le gouverneur général du Canada, Michaëlle Jean, a renié la nationalité française pour obtenir le poste de représentante de la reine Elisabeth II au Canada.
« L’affaire Dion » ressemble étrangement à l’une des ces charges antifrançaises dont le Canada anglais fait régulièrement ses choux gras.
Les premiers ministres canadiens nés au Royaume-Uni ont pourtant été nombreux. Le dernier en date, John Turner, né en Angleterre, a été premier ministre du Canada dans les années 1980, sans que personne ne trouve rien à y redire.
Le débat parfois haineux sur la double nationalité de Stéphane Dion intervient alors que le gouvernement conservateur parle de remettre en cause la possibilité pour les Canadiens de posséder une double nationalité.
L’été dernier, le rapatriement de plusieurs milliers de Canadiens d’origine libanaise de Beyrouth a coûté 85 millions de dollars aux contribuables. Une somme que le gouvernement Harper a jugée trop élevée pour des Canadiens d’adoption.
 
[1] La France comme dernier refuge des gredins
(The new last refuge of scoundrels)
Jcdurbant  - LeMonde.fr - 24 septembre 2006
 
 
Après Arafat, Saddam, Haniyah et Nasrallah, voilà maintenant le tour du sauvetage… d’Ahmadinejad !
 
« Le patriotisme », disait Samuel Johnson, « est le refuge des gredins », mais c’est aujourd’hui la France qui semble avoir repris ce rôle, vouée apparemment à jouer à jamais les ultimes voitures-balais de ce que toute la planète peut compter de dictatures ou de mouvements terroristes.
Faut dire que de l’autre côté, comme le rappelle Iran-Resist, les contrats pleuvent : 7 milliards de $ pour Total, 2,5 milliards d’Euros pour la Société Générale. Sans compter, alors que les banques américaines, japonaises ou même suisses commencent à retirer leurs billes, les près de 6 milliards prêtés par BNP-Paribas …
Même si en France même quelques trop rares voix s’élèvent contre ces dérives éhontées de la diplomatie chiraquienne …
 
Mickey d'Orsay au pays des Mille et Une Nuits
Alternativeliberale.fr - 4 août 2006
 
Après les déclarations délirantes de Philippe Douste-Blazy à Beyrouth, prêtant à l’Iran des mollahs un rôle stabilisateur au Proche-Orient, Alternative Libérale dénonce la connivence éhontée du gouvernement français avec une des pires dictatures de la planète.
 
Faut-il rappeler au Ministre des Affaires Etrangères ce que le régime de Téhéran a apporté en termes de « stabilisation » en soutenant les chiites radicaux au Liban ?
Ignore-t-il les appels répétés du président iranien à détruire Israël et combattre les démocraties ?
Oublie-t-il les efforts qu’il déploie pour disposer de l’arme nucléaire et de missiles stratégiques à longue portée ?
 
Le ministre ne sait peut-être pas la chape de plomb obscurantiste qui pèse sur la population iranienne : liberté d’expression inexistante, arrestations et exécutions arbitraires, harcèlement des femmes et des homosexuels, application de la peine de mort aux affaires de mœurs, liquidation des intellectuels et des dissidents.
Ignore-t-il que des millions d’Iraniens ont fui leur pays pour vivre en exil dans le monde libre ?
 
Faut-il lui remémorer aussi les attaques du Hezbollah contre les forces françaises au Liban, la prise d’otage de nos journalistes et diplomates dans les années 80 ou encore les attentats aveugles perpétrés à cette époque à Paris par les nervis de Téhéran ?
 
Les intérêts économiques des grandes entreprises comme Renault, qui vient d’intensifier sa production en Iran, ou Total, qui gagne de juteux marchés sur les champs pétroliers délaissés par l’embargo américain, ne peuvent justifier que la diplomatie française joue le jeu d’un des régimes les plus liberticides de la planète, salissant ainsi l’honneur de notre pays et détruisant ce qui reste de l’image de la France dans le monde libre.
 
A l’instar du porte-parole de la diplomatie chiraquienne, Alternative Libérale sait que l'Iran est un grand pays et que la civilisation perse est une des plus brillantes de l'histoire de l'humanité.
Mais, contrairement au Ministre, nous savons également que seul l’avènement d'une véritable démocratie libérale, réclamée par la jeunesse iranienne qui défie le régime au quotidien et boycotte ses pseudo-élections, fera de l'Iran une source de stabilité pour la région.
 
Laissez les peuples décider : Les démocraties ne se font pas la guerre !
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