Faites confiance à Allah, mon frère...

Publié le par Ofek

27 septembre 2006 - Par Sami El Soudi © Metula News Agency

 

 

 

 

 

 

M. Abbas a à nouveau reçu un avertissement circonstancié de la part du Mossad concernant une tentative d’élimination physique qui l’attendait à Gaza

 

 

 

Le président Mahmoud Abbas a annulé au dernier moment, hier, un voyage prévu à Gaza, durant lequel il devait s’entretenir avec le 1er ministre Hamas Ismaïl Hanya de la formation du gouvernement de salut national.

 

 

 

Plusieurs éventualités courent quant aux raisons de ce désistement, notamment le fossé trop large qui sépare la position du Fatah de celle de la Résistance islamique.

 

 

 

En fait, nous avons appris de source très proche des "services" fidèles à la présidence, que M. Abbas a à nouveau reçu un avertissement circonstancié de la part du Mossad concernant une tentative d’élimination physique qui l’attendait à Gaza.

 

 

 

 

 

 

 

Les experts de la région ont accueilli cette nouvelle sans grand étonnement, car de nombreux éléments parmi les islamistes identifient désormais Abou Mazen comme le seul obstacle rémanent entre eux et le pouvoir absolu dans l’Autorité Palestinienne.

 

 

 

De plus, la Ména a appris que lors de son dernier périple aux USA, M. Abbas avait passé un accord avec le Quartet et l’Administration U.S.

 

 

 

Selon cette entente, si un gouvernement d’unité nationale était constitué, et qu’il reconnaissait le droit théorique d’Israël à l’existence, dans des limites géographiques à déterminer, ainsi que tous les accords passés entre l’Autorité Palestinienne et l’Etat hébreu, la communauté internationale reprendrait son aide officielle à l’ AP.

 

 

 

Ce, même si son cabinet comprend des membres du Hamas.

 

 

 

 

 

 

 

Pour sa part, et en échange de l’acceptation de ministres islamistes dans notre gouvernement, M. Abbas s’est engagé à "rester ferme et clair" face aux islamistes – ce sont les termes mêmes de l’accord – quant aux deux exigences susmentionnées.

 

 

 

 

 

 

 

Or le Hamas n’apprécie pas du tout l’initiative du président.

 

 

 

Surtout la portion de l’organisation terroriste dépendant de la direction située en Syrie, qui réfute toute éventualité d’une paix avec les Juifs.

 

 

 

 

 

 

 

Le mouvement n’est toutefois pas homogène, surtout celui qui fait face à la situation désastreuse qui prévaut dans tous les territoires palestiniens.

 

 

 

Il y a emphase sur les mots : on peut dire catastrophique, dramatique, effroyable, mais bientôt on ne saura plus quel vocable employer.

 

 

 

Chaque fois, on croit toucher le fond, et chaque fois, on regrette le calvaire précédent.

 

 

 

Mes descriptions ne suffisent plus à raconter notre misère, il faut venir la voir et la renifler ici pour que ce que je vous raconte délaisse le monde de l’abstraction. Notre horreur existe, venez la rencontrer !

 

 

 

 

 

 

 

Désormais, la Palestine est vouée toute entière aux hordes armées.

 

 

 

Toute la bande de Gaza et les villes de Cisjordanie, car, sur la Rive Occidentale, les Israéliens quadrillent le pays et ne laissent pas le cancer s’étendre d’une agglomération à l’autre.

 

 

 

On doit aussi – c’est affaire d’honnêteté – reconnaître que leur mur de séparation remplit parfaitement son office de protection de leur population et que les organisations terroristes de Samarie et de Judée ont été presque entièrement neutralisées.

 

 

 

C’est en couplant le rôle du mur avec les opérations coup de poing que l’armée israélienne mène chaque nuit, que nos adversaires sont parvenus à ce résultat.

 

 

 

 

 

 

 

A Gaza, ça ne va guère mieux… ni pour les terroristes, qui ont de plus en plus de mal à porter des coups douloureux à leurs voisins israéliens, ni pour l’ordre et l’économie.

 

 

 

Les fonctionnaires n’étant plus payés, les gens évoluent en plein Far West.

 

 

 

Si vous êtes attaqué, volé, rançonné ou que votre fille ou votre femme a été violée par un groupe de voyous armés, il n’y a personne auprès de qui aller se plaindre sans qu’on ne vous rie au nez.

 

 

 

Les droits et les passe-droits s’achètent à la bande qui prédomine dans la région de votre domicile ou de votre commerce. C’est chienlit partout, on meurt pour un rien.

 

 

 

 

 

 

 

Les ouvriers ne vont plus travailler chez "l’ennemi sioniste".

 

 

 

Les points de passage des marchandises sont régulièrement attaqués par les terroristes islamistes, comme Kissoufim, il y a quelques jours.

 

 

 

Lors de cette attaque, les islamistes ont lamentablement manqué leur cible mais pas leur peuple !

 

 

 

C’est lui qui souffre de cette situation, pas les Israéliens, qui jouissent d’un calme relatif.

 

 

 

Lorsque nos terroristes attaquent leurs personnels, ils ferment les points de transit. Quoi de plus naturel ?

 

 

 

N’est-ce pas exactement le but recherché par les islamistes, l’isolation, le repli mortel sur nous-mêmes ?

 

 

 

 

 

 

 

Chaque nuit, les commandos de l’armée visent quelques cibles, quelques chefs terroristes qui les dérangent, et ils viennent les cueillir sans grande peine, souvent avec l’aide d’un groupe palestinien concurrent.

 

 

 

 

 

 

 

Ca a l’air si facile qu’ils ont tenté, durant les premiers jours de la guerre du Liban, d’adopter les mêmes tactiques contre le Hezbollah mais là-bas, la situation était différente. Ils ont fait un faux amalgame et ils l’ont payé cher.

 

 

 

Le long de la frontière qui passe à Metula, leur renseignement s’est montré totalement débordé, indigent.

 

 

 

Ici, il est tout puissant et il a totalement infiltré notre communauté.

 

 

 

Ici, aucun islamiste, aucun terroriste n’est jamais en sécurité.

 

 

 

 

 

 

 

Revenons aux gens : ils souffrent l’enfer !

 

 

 

Ils sont embarqués dans la spirale de sacrifice intégriste et sans issue que leur impose le Hamas.

 

 

 

Une seule chose manque, mais elle est irremplaçable : l’argent.

 

 

 

Dans les marchés, on trouve de tout, les Israéliens y veillent, mais on ne peut se le payer. Alors, on mange du pain.

 

 

 

Les hôpitaux sont régulièrement approvisionnés, on nous prive même de raisons de nous plaindre.

 

 

 

Même les cas les plus graves continuent d’être transférés en Israël, à Beer Sheeva ou à Jérusalem.

 

 

 

L’une des filles d’un dirigeant de première ligne du Hamas est soignée à l’hôpital Hadassah à Jérusalem pour une leucémie complexe, et ce week-end, son père a été autorisé à lui rendre visite et à réintégrer Gaza ensuite.

 

 

 

 

 

 

 

Et on ne peut pas décemment critiquer les Israéliens pour le reste non plus.

 

 

 

Ils ont donné leur bénédiction tacite au président Bush pour l’accord que j’ai cité plus haut, ce sont les intégristes qui n’en veulent pas.

 

 

 

Lors des discussions avec Abou Mazen, ils se sont déclarés prêts à reconnaître les traités existants avec Jérusalem, insistant pour spécifier "aussi longtemps qu’ils ne vont pas à l’encontre des intérêts du peuple palestinien".

 

 

 

Et qui jugera ce qui est dans notre intérêt ou ce qui ne l’est pas ? Eux, bien entendu !

 

 

 

Ce n’est pas sérieux, c’est du suicide…

 

 

 

 

 

 

 

Le Hamas accepte une trêve de dix ans avec l’Etat hébreu, si ce dernier se retire de tous les territoires qu’il occupe depuis 1967 et s’il libère tous les prisonniers palestiniens qu’il détient.

 

 

 

Et durant cette houdna, les islamistes ne cachent pas leur intention de s’armer jusqu’aux dents.

 

 

 

Déjà le sous-sol de la frontière de Rafah est un véritable réseau de terriers qui menacent les édifices des douanes et du contrôle.

 

 

 

La contrebande d’armes atteint des proportions édifiantes, au point que notre police vient de murer deux galeries qui faisaient la liaison avec l’Egypte, à vingt mètres sous terre.

 

 

 

Les inspecteurs de l’Union Européenne sont là, Italiens en tête, savent tout ce qui se passe mais préfèrent jouer les dupes.

 

 

 

Les islamistes créent des manifestations télécommandées, des troubles, des explosions et des échauffourées, pour faire diversion de leurs trafics.

 

 

 

 

 

 

 

J’ai demandé à un haut dirigeant islamiste s’il comprenait qu’ils exigent la reddition des Israéliens sans condition, alors qu’ils ne ressentent qu’à peine nos griffures, tandis que nous, nous mourons chaque jour un peu davantage, du fait de nos actions terroristes inutiles, de l’interruption de l’aide internationale par leur faute, de la cessation de l’afflux de devises ramenées d’Israël par les ouvriers. Vous ne voyez pas que vous tuez le peuple, me suis-je écrié ?

 

 

 

Qu’il n’existe aucune chance, ni la moindre raison logique d’ailleurs, pour que les Juifs acceptent de s’autodétruire pour vous faire plaisir ?

 

 

 

Qu’au lieu de cela, à force de demander l’impossible, c’est notre peuple que vous affamez et les Juifs que vous renforcez ?

 

 

 

 

 

 

 

Le ministre a semblé un moment emprunté, puis il m’a tapoté la main, tout en se levant pour quitter notre réunion. "Faites confiance à Allah, mon frère", m’a-t-il asséné sans même me regarder, "Allah est grand !".

 

 

 

 

 

 

 

Si Allah est grand, qu’il commence par débarrasser la Palestine de ces dégénérés qui l’assassinent.

 

 

 

Comme ils tuent leur peuple dans un sacrifice stupide. Comme ils tuent tout espoir de paix.

 

 

 

Et comme ils n’ont aucun intérêt pour un Etat palestinien que nous construirions à côté d’Israël pour vivre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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